Griche est une baladodiffusion (podcast) dédiée aux arts sonores. Il nous fait découvrir le côté humain des artistes que nous n’entendons habituellement que par leur musique, dans une optique d’ouverture à un public plus large. Entrevues et d’extraits sonores nous permettent donc de mieux connaître cette sélection d’artistes locaux.
Griche est réalisé par Sylvain Aubé et tous les épisodes sont disponibles sur le site Internet de Griche.
Épisode #21 – Esther Bourdages
Publié le 27 juillet 2020.
Esther Bourdages œuvre dans le milieu des arts visuels à titre d’auteure et commissaire indépendante. Sous le nom Esther B., elle joue du tourne-disque jouet, manipule des disques vinyle et enregistre des échantillons sonores sur le terrain (field recordings).
Elle pratique l’improvisation, action qui lui permet de créer une musique brute, non linéaire et ponctuée tantôt de citations sonores trafiquées ou de sons abstraits.
Untitled Two (Mad_Dog_Remix) Interprètes : Esther B avec la participation de Jon Ascencio, Aimé Dontigny, Édouard Jeunet, James Schidlowsky, David Turgeon Album : “It is not easy for doug engelbart to give a conference when youppi and mad dog are in the house” Année : 2004 Plus de détails à ce lien.
The Space Between Interprètes: Esther B., Erik Hove (saxophone alto), Thom Gossage (percussions) Album : The Space Between Année : 2019 Plus de détails à ce lien.
Silence film : quand l’audience devient la trame sonore Interprète : Esther B. (field recording) Année : 2016 Plus de détails à ce lien.
Épisode #09 – Samuel Mercure (Archive Officielle)
Publié le 29 mai 2019.
Archive Officielle est une plateforme multidisciplinaire fondée par Samuel Mercure. En plus d’avoir publié des projets de cassettes, il y a aussi publié des livres, lathe cut, rubans, affiches et oeuvres conceptuelles rassemblées par une esthétique commune.
Fortement inspirées du principe des archives, ses publications compilent aussi les matériaux utilisés dans la création des oeuvres par les différents artistes, offrant ainsi un regard unique sur le processus de création artistique.
Hymn Interprètes : Jonathan Dankenbring Album : Hymn (Archive Officielle, AO_007) Année : 2017
Wald Interprètes : Pedro Chambel & Bruno Duplant Album : Wald (Archive Officielle, AO_014) Année : 2019
ISOLATION Study 3 Interprètes : s.mercure Album : Wald (Archive Officielle, AO_009) Année : 2018
19.01.2019 (Exceptionnellement, nous publions un montage de 4 extraits d’une minute par compositeur, mixés par Samuel Mercure, et offrant un aperçu de l’album AO_015) Interprètes, dans l’ordre : Samuel Mercure Charles Barabé Philippe Vandal Karl Fousek Album : 19.01.2019 (Archive Officielle, AO_015) Année : 2018
Vous pouvez en apprendre davantage sur la pratique de Sandra Volny grâce à son site Internet.
Vous pouvez réécouter l’émission No. 66 — 25 novembre 2019 pour en apprendre davantage sur l’exposition Les nouveaux états où Sandra Volny présentait son œuvre In-ouïe. Sonja Zlatanova parlait avec la commissaire Aseman Sabet et le professeur Vincent Couture.
Chroniques
Une chronique d’Élisabeth Recurt sur le texte au cœur de pratiques en arts visuels. Cette semaine, elle reçoit l’artiste Karen Trask
Vous pouvez en apprendre davantage sur la pratique de Karen Trask grâce à son site Internet ou sur celui de Produit rien.
Voici des images d’œuvres mentionnées lors de l’entretien.
Karen Trask. Cette nuit, Défaire
installation – performance, lecture à haute voix d’Ulysse, écrit par James Joyce, ruban magnétique 1/4 de pouce, tête de lecture modifié, moteur de machine à coudre modifier, système de son
Karen Trask. Où vont les mots, sculpture pages de dictionnaires en fil de papier
Karen Trask. Do Undo Redo, performance 2017
Karen Trask. Noeuds d’écoute, performance, filet de pêche – fil de dictionnaires dans la Baie de Fundy
Karen Trask. Écouter avec mes doigts, performance pendant l’exposition, Noeuds d’écoute
Question d’Élisabeth Recurt à Karen Trask… (qui n’a pas trouvé de place dans notre entrevue avec l’artiste….) On laisse ici l’artiste y répondre en citant un passage de son livre d’artiste « Riens », passage écrit en 2008 à Paris :
E. R. : Karen, tu t’es intéressée à la construction graphique de la poésie de Mallarmé dans laquelle les blancs sont aussi significatifs que les mots imprimés. Tu as exposé des moulages, donc des formes laissées par un vide. Est-ce que ces œuvres font partie de la tentative de donner au vide une consistance aussi forte que le plein?
Paris, octobre 2008 La poésie de Stéphane Mallarmé fait partie de ce qui m’a poussée à séjourner à Paris. Surnommé le « poète du néant » par Jean-Paul Sartre, il a influencé la façon de voir les mots et les espaces entourant les mots de plusieurs générations d’artistes. Lorsque je visitais sa maison de campagne à Vulaines-sur-Seine, j’ai appris que nous avions vécu une expérience similaire. La mère de Mallarmé est décédée lorsqu’il avait sept ans. Lui et sa sœur ont été élevés par leur grand-mère, une femme qui les aimait profondément. Mais ce qui m’étonne surtout, c’est le trou dans les marches en pierre de sa porte d’entrée. Comme en témoignent les photos dans le musée, ce trou était présent lors de son vivant. Conséquemment,lorsqu’il séjournait là-bas, il passait par-dessus ce trou plusieurs fois par jour. J’imagine un vide blanc et un vide noir, et parfois ils s’entremêlent. Ils sont tous deux puissants, mais le vide blanc est silence et absence, tandis que le vide noir est issu du vide blanc ou s’y retrouve en quelque sorte. Le vide noir peut être séduisant et hypnotique; c’est l’amour de l’absence, c’est la dépendance et la mort. Les deux sont là. Les deux sont constamment partout, autour et à l’intérieur de nous. Parfois plus grands, bruyants; parfois plus petits, silencieux. Le vide. Chaque jour enjambé, caché, rempli, évité, nié. La plupart du temps, nous n’aimons pas ce soupçon de vide, ce sentiment vacillant de DÉNI. Pas normal, pas occupé, pas quelque chose, pas quelqu’un, pas souriant, pas content, pas ici. S’il vous plaît, non, PAS ici, pas maintenant. Ma mère est un blanc luminescent et brillant. Le vide de Mallarmé est blanc. Son poème le plus influent est un de ses derniers. Publié à titre posthume, Un coup de dés a brisé toutes les conventions des textes imprimés. Les espaces vides sont reconnus dans la typographie et l’espacement entre les mots sur la page; dans le placement des mots, il faut lire cet espace blanc qui relie les mots. Mallarmé aimait les mots et choisissait souvent d’utiliser des significations anciennes et hors usage pour créer une œuvre dense et obscure où la sonorité et la beauté des mots ont préséance sur les idées et leurs significations, ce qui, selon lui, devait être à peine suggéré et révélé en lisant entre les lignes. Des constellations et des naufrages sont évoqués comme métaphores pour des mots et des idées issus de rien; un néant qui, selon lui, se trouvait tout juste au-delà de cette réalité. De là, les artistes révèlent l’essence des formes parfaites. Et c’est là que je me détache. Je ne sais pas s’il existe une essence du rien au-delà de ce que j’imagine, et je ne crois pas à une forme parfaite…
Vous pouvez en apprendre davantage, et voir une image du trou dans les marches d’entrée, sur le blogue de Karen Trask.
Commissariat musical
Le commissariat musical cette semaine est assuré par Gabo Champagne.
Gabo Champagne est un.e artiste multidisciplinaire œuvrant dans les milieux du théâtre, de l’art performance, de la danse et de la musique sur la scène montréalaise. Ayant poursuivi des études en danse, en théâtre et en musique, ses premiers pas dans le milieu professionnel se sont faits en tant que codirectrix artistique d’un collectif théâtral interdisciplinaire. Avec le groupe, ul signa trois créations indépendantes dont l’une fut présentée en tournée en Europe, organisa une trentaine d’événements mettant en vedette des artistes de la relève et se forma auprès de divers groupes reconnus, dont l’Odin Teatret. Souhaitant approfondir sa démarche musicale, ul se lança dans des études en composition instrumentale à l’Université de Montréal avec Ana Sokolovic et Denis Gougeon. Loin de laisser de côté ses anciennes amours, ul resta actis dans ses autres champs de pratique, tant à travers des collaborations que par le biais d’organisation d’événements artistiques. À l’été 2016, dans le but de parfaire tous ses domaines de prédilection, Gabo alla au Japon étudier la musique gagaku, le théâtre noh et la danse butoh auprès de six institutions culturelles nipponnes. Ul poursuit dorénavant une carrière plus centrée sur la composition de musique de par la nature de ses études universitaires. Ainsi, sa musique fut interprétée lors du Bozzini Lab, du LMCML, du WRMCS, au Banff Center for the Arts, en plus de commandes d’œuvres au Canada, aux États-Unis et à Singapour. Gabo est maintenant étudians à la maîtrise en composition et création sonore auprès de Pierre Michaud. Ses futurs projets incluent un opéra de chambre, un cycle de pièces pour instruments solos inspiré des Sequenza et une pièce de musique in situ qui sera interprétée à Darmstadt à l’été 2020.
Koto-uta Interprète : Kyoko Kawamura Compositeur : Toshio Hosokawa Album : Hosokawa: Koto-uta, Voyage I, Saxophone Concerto & Ferne Landschaft II Maison de disque : Kairos Année : 1995
Manzairaku derute Tokyo Gakuso Album : Gagaku – Court Music of Japan Maison de disque : JVC – VICG-5354 Année: 1994
Gérard Compositrix : Gabo Champagne Pièce pour flûtes, deux clarinettes, saxophones, piano, percussions et électroniques, interprétée au Waterloo Region Contemporary Music Sessions (WRCMS) Année: 2018
Au sortir du labyrinthe de Gaston Miron tiré de son recueil L’Homme rapaillé (1970).
Entrevue
Nicole Gingras, commissaire indépendante, professeure et programmatrice pour le volet expérimental du Festival International du Film sur l’Art. La 38e édition du FIFA aura lieu en ligne du 17 au 29 mars 2020.
Le FIFA Expérimental devait être composé de 22 titres, certains d’entre eux seront disponibles en ligne. Vous pouvez trouver les détails sur le site Internet du FIFA.
Vous pouvez écouter l’album La règle du collectif, Fünf (Magali Bablin, Andrea-Jane Cornell, Martine H Crispo, Anne-Françoise Jacques, Émilie Mouchous et Erin Sexton) sur leur site bandcamp et sur place chez Artexte.
Segment création
Pour sa création, l’artiste en art visuel et pugiliste Isabelle Mathieu s’entraîne en studio tout au long de l’émission.
Vous pouvez consulter le mémoire d’Isabelle Mathieu, « Corps-à-corps : réalisation d’un corpus d’oeuvres performatives et installatives confrontant la figure de l’artiste à celle d’une pugiliste », sur le site Internet de l’Université du Québec à Montréal.
Pour en connaitre davantage de sa pratique, nous vous invitons à consulter sa page Instagram.
Commissariat musical
Réalisé par Nicole Gingras, le commissariat musical est composé cette semaine d’extraits de bandes sonores.
special dark glass somewhere Charlotte Clermont Année : (2019) Court métrage Québec/Canada
Murmur Jan Locus (image) Stijn Demeulenaere (son) Année : 2020 Œuvre vidéo Belgique
Les bibliothécaires d’Artexte présentent une exploration ludique de documents et pratiques qui utilisent la recette comme partie intégrante de l’oeuvre ou comme outil de documentation.
Benjamin J. Allard s’entretenait avec la chorégraphe et interprète Dana Michel. Elle présentera sa pièce Cutlass Spring du 31 mai au 3 juin au Théâtre Prospero dans le cadre du FTA, Festival TransAmerique.
Le FTA, festival de théâtre et de danse se tient cette année du 22 mai au 4 juin. Pour en savoir plus, vous pouvez vous rendre sur le site du festival.
Pour sa première chronique concernant l’Art public, Élisabeth Recurt, s’entretenait avec Pascale Beaudet, Critique d’Art et commissaire à propos de la politique du 1% , qui consiste à allouer 1% du budget de la construction d’un édifice ou d’aménagement d’un site public à la réalisation d’une œuvre.
Pour sa chronique sur les pratiques décloisonnées, Pascale Tremblay nous parle de se la jouer/playing up, qui se deroule dans le cadre du OFFTA. une proposition de l’artiste Sybille Peters. Une chronique qui faisait également référence à une de ces précédentes à propos du spectacle yougness, à réentendre ici.
Pour en savoir plus sur les projets de médiation du OFFTA dans lequel s’inscrit se la jouer, vous pouvez consulter le site internet du OFFTA
Segment création
Michelle Lacombe reçoit l’artiste Ileana Herandez et ses acolytes. Celle-ci présente une performance vivante et sonore dans la vitrine du studio de CIBL. Ileana Hernandez est actuellement en résidence à l’Écrin, la vitrine qui fait le pont entre le Centre d’Art l’Imprimerie et la rue Ste Catherine qui lui fait face.
Pour en savoir plus sur l’œuvre d’Ileana Hernandez, vous pouvez consulter son site internet.
Ileana Hernandez fera une sortie de résidence le 19 juin prochain, à l’Écrin, au 3910 rue Sainte-Catherine E, à Montréal.
Le commissariat sonore était proposé cette semaine par Véronique Marengere, artiste électro-acousticienne. Son commissariat sonore nous invite a découvrir les premières œuvres électroacoustiques qu’elle a écouté lors de son arrivée à Montréal.
Le compositeur, spécialiste en art sonore, enseignant et pédagogue Yves Daoust nous parle de l’application Fonofone qu’il a co-conçu. Il est accompagné de Anne Isabelle Léonard, la responsable des communications pour Fonofone.
Le commissariat sonore a été confié cette semaine Yves Daoust, dont le choix c’est porté sur des créations réalisées à l’aide de l’application Fonofone.
Lignes et points Réalisée par les élèves du Camp musical Père-Lindsay Année : 2018
Trafic Enregistrée lors d’un concert à la Maison de la Culture Maisonneuve par 40 élèves de 5e année et 4 musiciens improvisateurs du groupe Super Musique. Année : 2016
Cloches bizarres Enregistrée à l’école Lavoie de Montréal classe d’accueil Année : 2018
Sylvain Aubé est en conversation avec l’artiste sonore interdisciplinaire, improvisateur, compositeur pour la scène et le cinéma, musicien et commissaire audio Érick d’Orion
Kaelan Ryan, Guten Bye, 2019. Une création de Kaelan Ryan, dans le cadre de l’exposition the suffocating, impractical desire to name, commissarié par Emily Sirota pour le festival Art Matters.
Nous recevons l’artiste Véronique Sunatori pour parler de son exposition It Will Come Like a Wave qui était présentée au centre d’artiste CIRCA du 12 janvier au 9 mars 2019.
Gabriel Beck, Le Tarot du langage avec le jeu de carte makesense
Sylvain Aubé, Art sonore
Nous explorons aujourd’hui les liens entre la médiation culturelle et l’art sonore, notamment en parlant du projet Sonorium avec l’artiste Sylvaine Chassay.
Al Hawks et Ky KC, 100% HAPPENING, 2019. Une création dans le cadre de l’exposition the suffocating, impractical desire to name, commissarié par Emily Sirota pour le festival Art Matters.
Nous parlons avec Evanne Souchette (Chargée de projet pour La Cellule iDAM) et Fanny Guérin (Directrice des communications) de Diversité Artistique Montréal pour parler de leur rapport Pour un processus d’équité culturelle, Rapport de la consultation sur le racisme systémique dans le milieu des arts, de la culture et médias à Montréal.
Sous le titre Drowned in Drones : Noyade au pays des drones, la musique cette semaine a été proposée par Guillaume Dufour Morin, sur une invitation de Sylvain Aubé.