Merci à nos auditeur.trice.s de votre écoute généreuse. radio atelier a maintenant cédé ses ondes à d’autres émissions.
En juin 2018, fébriles, nous entrions en ondes. La pente de l’apprentissage a été à pic et c’est avec beaucoup d’humilité que nous reconnaissons le chemin parcouru! En débutant ce projet, nous étions indigné.e.s contre le manque de représentation des arts de recherche à la radio.
Aujourd’hui, en 2021, nous comptons plusieurs autres émissions radiophoniques qui traitent de ce sujet. C’est fantastique de constater que nos créateur.trice.s ont maintenant plusieurs endroits pour exprimer leurs idées et se faire entendre. Toutefois, beaucoup de travail pourrait encore être accompli. Radio-Canada devrait notamment prendre un rôle important pour faire rayonner les arts à un large public. C’est donc avec une certaine tristesse que nous mettons fin à radio atelier.
Nous sommes aussi enthousiastes à l’idée que d’autres pourront continuer à donner la parole aux artistes. Nous vous encourageons à suivre ce chemin passionnant et vous invitons à soumettre un projet d’émission à CIBL!
Pour bien contrir leur raison Et chercher la liberté dans les silences, Marte & Sibylline s’introduisent Dans une nuit obscurcie; ce Texte servira de guide.
Un segment création par Stephanie E. Creaghan et Florence Vallières.
Du 15 mars au 26 avril 2021, des petites capsules en style radio-théâtre ont été diffusées toutes les deux semaines lors de la plage horaire de radio atelier. Les quatre premières sont bout à bout au début de cette version balado. La cinquième a été diffusée pendant l’émission No. 91.
Entrevue
Une entrevue avec Stephanie E. Creaghan et Florence Vallières au sujet de leur segment création Discours(e) [de la/on] method(e).
Cet épisode de radio atelier est le dernier pour l’avenir prévisible.
Benjamin J. Allard, l’animateur et réalisateur de l’émission, revient sur ces dernières années de création radiophonique et vous remercie, auditeur.trice.s, de votre écoute et de votre générosité.
Cette baladodiffusion invitée a été réalisée en collaboration avec Cynthia Noury et Marc-André Cossette du balado REC, le réseau de recherche-création Hexagram et Choq.ca.
Août 2020 Pandémie de COVID-19 oblige, plusieurs événements culturels doivent passer en mode numérique. Qu’est-ce que ce revirement de situation implique pour les créatrices et créateurs concernés?
Dans cet épisode, nous vous présentons l’exemple de SYMPOÏÉTIQUES, une rencontre interdisciplinaire sur la recherche-création organisée par le réseau Hexagram qui a dû se réinventer sur le web après l’annulation de son édition physique. À quelques semaines du lancement de la plateforme web créée pour l’occasion, nous discutons de cette aventure avec des chercheurs, designers web et artistes. Nous explorons également le concept de sympoïèse qui propose une vision des humains comme étant inséparables des relations avec les autres entités présentes dans leur environnement.
La plateforme web SYMPOÏÉTIQUES sera lancée en septembre. Abonnez-vous à l’infolettre du réseau de recherche-création Hexagram pour ne rien manquer : hexagram.ca
Vous pensez à expérimenter avec les bioplastiques? Gardez en tête que tout ce qui est naturel n’est pas forcément sécuritaire et faites vos recherches avant de vous lancer!
Extraits sonores
Improvisation sans titre Interprètes : Marc-André Cossette et Alexandre Saulnier Année : 2020
Griche est une baladodiffusion (podcast) dédiée aux arts sonores. Il nous fait découvrir le côté humain des artistes que nous n’entendons habituellement que par leur musique, dans une optique d’ouverture à un public plus large. Entrevues et d’extraits sonores nous permettent donc de mieux connaître cette sélection d’artistes locaux.
Griche est réalisé par Sylvain Aubé et tous les épisodes sont disponibles sur le site Internet de Griche.
Épisode #21 – Esther Bourdages
Publié le 27 juillet 2020.
Esther Bourdages œuvre dans le milieu des arts visuels à titre d’auteure et commissaire indépendante. Sous le nom Esther B., elle joue du tourne-disque jouet, manipule des disques vinyle et enregistre des échantillons sonores sur le terrain (field recordings).
Elle pratique l’improvisation, action qui lui permet de créer une musique brute, non linéaire et ponctuée tantôt de citations sonores trafiquées ou de sons abstraits.
Untitled Two (Mad_Dog_Remix) Interprètes : Esther B avec la participation de Jon Ascencio, Aimé Dontigny, Édouard Jeunet, James Schidlowsky, David Turgeon Album : “It is not easy for doug engelbart to give a conference when youppi and mad dog are in the house” Année : 2004 Plus de détails à ce lien.
The Space Between Interprètes: Esther B., Erik Hove (saxophone alto), Thom Gossage (percussions) Album : The Space Between Année : 2019 Plus de détails à ce lien.
Silence film : quand l’audience devient la trame sonore Interprète : Esther B. (field recording) Année : 2016 Plus de détails à ce lien.
Épisode #09 – Samuel Mercure (Archive Officielle)
Publié le 29 mai 2019.
Archive Officielle est une plateforme multidisciplinaire fondée par Samuel Mercure. En plus d’avoir publié des projets de cassettes, il y a aussi publié des livres, lathe cut, rubans, affiches et oeuvres conceptuelles rassemblées par une esthétique commune.
Fortement inspirées du principe des archives, ses publications compilent aussi les matériaux utilisés dans la création des oeuvres par les différents artistes, offrant ainsi un regard unique sur le processus de création artistique.
Hymn Interprètes : Jonathan Dankenbring Album : Hymn (Archive Officielle, AO_007) Année : 2017
Wald Interprètes : Pedro Chambel & Bruno Duplant Album : Wald (Archive Officielle, AO_014) Année : 2019
ISOLATION Study 3 Interprètes : s.mercure Album : Wald (Archive Officielle, AO_009) Année : 2018
19.01.2019 (Exceptionnellement, nous publions un montage de 4 extraits d’une minute par compositeur, mixés par Samuel Mercure, et offrant un aperçu de l’album AO_015) Interprètes, dans l’ordre : Samuel Mercure Charles Barabé Philippe Vandal Karl Fousek Album : 19.01.2019 (Archive Officielle, AO_015) Année : 2018
Vous pouvez en apprendre davantage sur la pratique de Sandra Volny grâce à son site Internet.
Vous pouvez réécouter l’émission No. 66 — 25 novembre 2019 pour en apprendre davantage sur l’exposition Les nouveaux états où Sandra Volny présentait son œuvre In-ouïe. Sonja Zlatanova parlait avec la commissaire Aseman Sabet et le professeur Vincent Couture.
Chroniques
Une chronique d’Élisabeth Recurt sur le texte au cœur de pratiques en arts visuels. Cette semaine, elle reçoit l’artiste Karen Trask
Vous pouvez en apprendre davantage sur la pratique de Karen Trask grâce à son site Internet ou sur celui de Produit rien.
Voici des images d’œuvres mentionnées lors de l’entretien.
Question d’Élisabeth Recurt à Karen Trask… (qui n’a pas trouvé de place dans notre entrevue avec l’artiste….) On laisse ici l’artiste y répondre en citant un passage de son livre d’artiste « Riens », passage écrit en 2008 à Paris :
E. R. : Karen, tu t’es intéressée à la construction graphique de la poésie de Mallarmé dans laquelle les blancs sont aussi significatifs que les mots imprimés. Tu as exposé des moulages, donc des formes laissées par un vide. Est-ce que ces œuvres font partie de la tentative de donner au vide une consistance aussi forte que le plein?
Paris, octobre 2008 La poésie de Stéphane Mallarmé fait partie de ce qui m’a poussée à séjourner à Paris. Surnommé le « poète du néant » par Jean-Paul Sartre, il a influencé la façon de voir les mots et les espaces entourant les mots de plusieurs générations d’artistes. Lorsque je visitais sa maison de campagne à Vulaines-sur-Seine, j’ai appris que nous avions vécu une expérience similaire. La mère de Mallarmé est décédée lorsqu’il avait sept ans. Lui et sa sœur ont été élevés par leur grand-mère, une femme qui les aimait profondément. Mais ce qui m’étonne surtout, c’est le trou dans les marches en pierre de sa porte d’entrée. Comme en témoignent les photos dans le musée, ce trou était présent lors de son vivant. Conséquemment,lorsqu’il séjournait là-bas, il passait par-dessus ce trou plusieurs fois par jour. J’imagine un vide blanc et un vide noir, et parfois ils s’entremêlent. Ils sont tous deux puissants, mais le vide blanc est silence et absence, tandis que le vide noir est issu du vide blanc ou s’y retrouve en quelque sorte. Le vide noir peut être séduisant et hypnotique; c’est l’amour de l’absence, c’est la dépendance et la mort. Les deux sont là. Les deux sont constamment partout, autour et à l’intérieur de nous. Parfois plus grands, bruyants; parfois plus petits, silencieux. Le vide. Chaque jour enjambé, caché, rempli, évité, nié. La plupart du temps, nous n’aimons pas ce soupçon de vide, ce sentiment vacillant de DÉNI. Pas normal, pas occupé, pas quelque chose, pas quelqu’un, pas souriant, pas content, pas ici. S’il vous plaît, non, PAS ici, pas maintenant. Ma mère est un blanc luminescent et brillant. Le vide de Mallarmé est blanc. Son poème le plus influent est un de ses derniers. Publié à titre posthume, Un coup de dés a brisé toutes les conventions des textes imprimés. Les espaces vides sont reconnus dans la typographie et l’espacement entre les mots sur la page; dans le placement des mots, il faut lire cet espace blanc qui relie les mots. Mallarmé aimait les mots et choisissait souvent d’utiliser des significations anciennes et hors usage pour créer une œuvre dense et obscure où la sonorité et la beauté des mots ont préséance sur les idées et leurs significations, ce qui, selon lui, devait être à peine suggéré et révélé en lisant entre les lignes. Des constellations et des naufrages sont évoqués comme métaphores pour des mots et des idées issus de rien; un néant qui, selon lui, se trouvait tout juste au-delà de cette réalité. De là, les artistes révèlent l’essence des formes parfaites. Et c’est là que je me détache. Je ne sais pas s’il existe une essence du rien au-delà de ce que j’imagine, et je ne crois pas à une forme parfaite…
Vous pouvez en apprendre davantage, et voir une image du trou dans les marches d’entrée, sur le blogue de Karen Trask.
Commissariat musical
Le commissariat musical cette semaine est assuré par Gabo Champagne.
Gabo Champagne est un.e artiste multidisciplinaire œuvrant dans les milieux du théâtre, de l’art performance, de la danse et de la musique sur la scène montréalaise. Ayant poursuivi des études en danse, en théâtre et en musique, ses premiers pas dans le milieu professionnel se sont faits en tant que codirectrix artistique d’un collectif théâtral interdisciplinaire. Avec le groupe, ul signa trois créations indépendantes dont l’une fut présentée en tournée en Europe, organisa une trentaine d’événements mettant en vedette des artistes de la relève et se forma auprès de divers groupes reconnus, dont l’Odin Teatret. Souhaitant approfondir sa démarche musicale, ul se lança dans des études en composition instrumentale à l’Université de Montréal avec Ana Sokolovic et Denis Gougeon. Loin de laisser de côté ses anciennes amours, ul resta actis dans ses autres champs de pratique, tant à travers des collaborations que par le biais d’organisation d’événements artistiques. À l’été 2016, dans le but de parfaire tous ses domaines de prédilection, Gabo alla au Japon étudier la musique gagaku, le théâtre noh et la danse butoh auprès de six institutions culturelles nipponnes. Ul poursuit dorénavant une carrière plus centrée sur la composition de musique de par la nature de ses études universitaires. Ainsi, sa musique fut interprétée lors du Bozzini Lab, du LMCML, du WRMCS, au Banff Center for the Arts, en plus de commandes d’œuvres au Canada, aux États-Unis et à Singapour. Gabo est maintenant étudians à la maîtrise en composition et création sonore auprès de Pierre Michaud. Ses futurs projets incluent un opéra de chambre, un cycle de pièces pour instruments solos inspiré des Sequenza et une pièce de musique in situ qui sera interprétée à Darmstadt à l’été 2020.
Koto-uta Interprète : Kyoko Kawamura Compositeur : Toshio Hosokawa Album : Hosokawa: Koto-uta, Voyage I, Saxophone Concerto & Ferne Landschaft II Maison de disque : Kairos Année : 1995
Manzairaku derute Tokyo Gakuso Album : Gagaku – Court Music of Japan Maison de disque : JVC – VICG-5354 Année: 1994
Gérard Compositrix : Gabo Champagne Pièce pour flûtes, deux clarinettes, saxophones, piano, percussions et électroniques, interprétée au Waterloo Region Contemporary Music Sessions (WRCMS) Année: 2018
Laurence Dubuc, Le travail d’artiste Dans cette chronique nous parlons de la loi sur le statut de l’artiste et droit du travail.
Visitez le site Internet de S’ATTAQ pour en apprendre davantage sur ce syndicat de travailleurs et travailleuses autonomes associé au Syndicat industriel des travailleurs et des travailleuses (SITT-IWW).
Sophie Dupuis a fait le commissariat musical et vous présente des pièces d’instrument solo avec électroacoustique.
Sophie Dupuis est compositrice originaire du Nouveau-Brunswick qui s’intéresse aux arts interdisciplinaires, à l’électroacoustique et à la musique pour solistes et petits et grands ensembles. Elle trouve son inspiration dans les paysages pittoresques des Maritimes où elle a grandi, dans son attrait pour les sons électriques bruts et dans sa réponse émotionnelle à l’art impliquant le corps et la voix. Ses œuvres ont été commandées et interprétées par des solistes et des groupes tels que Duo Holz, The Arts Song Project et l’ECM+ pour leur tournée Génération2018 où elle avait fait le commissariat musical de notre émission No. 17 — 8 octobre 2018.
Sophie est titulaire d’un baccalauréat en musique en composition de l’Université Dalhousie, d’une maîtrise en musique et d’un doctorat en arts musicaux en composition de l’Université de Toronto.
Ayant récemment obtenu son diplôme d’études supérieures, Sophie travaille maintenant au développement de ses compétences en électroacoustique fixe et en temps réel. Sa prochaine création est une nouvelle pièce pour flûte, saxophone/clarinette basse, piano et percussion qui sera interprété lors d’un concert coordonner par l’Association des femmes compositeurs canadiennes en collaboration avec le Centre de musique canadienne. La date de concert est à être déterminée, dû à la pandémie du COVID-19. Nous vous invitons à suivre sa pratique grâce à son site Internet.
Wonder Émilie Lebel Interprète : Luciane Cardassi (piano) Année: 2012 Album: on faith, work, leisure & sleep (2013) « Dans cette pièce d’Emilie Lebel, la pianiste lit elle-même le texte en jouant. La trame sonore sert à créer un dialogue avec ce qu’elle joue et une atmosphère accompagnant harmonieusement ce qu’elle lit. Le son de piano peu traité de la trame en stéréo se mêle au jeu de la pianiste. En écoutant seulement l’audio, sans voir l’interprète, il est difficile de savoir qui joue quoi, alors que les sons bondissent dans l’espace. De plus, les résonances de la trame sont amplifiées, créant ainsi une ambiance mystique, flottante et quelque peu troublée. »
Listen if you dare Sophie Dupuis Interprète : Tristan Durie (alto flute) Année : 2019 « La trame sonore consiste presque exclusivement d’extraits du film de Tod Browning de 1931, Dracula. Les imperfections de l’audio du film sont intégrées dans la pièce au lieu d’être éliminées. La flûte alto, avec ses qualités mystérieuses, imite donc les sons caractéristiques du film, dont le loup, les chauves-souris et le rire mémorable de Renfield. »
Hallelujah Joo Won Park Interprète : Hunter Brown (vibraphone) Année : 2015 « Dans cette pièce, les sons générés par l’ordinateur sont déclenchés par chaque coup de maillet donné sur le vibraphone et imitent ses résonances. Non seulement le côté technologique est contrôlé par le passé immédiat, mais il anticipe également le jeu du vibraphoniste. À certains moments, de nouvelles notes inattendues se font entendre dans les haut-parleurs, et cela semble dicter le jeu du musicien. Cette symbiose amplifie de ce fait les battements intenses qui se produisent naturellement entre les notes du vibraphone et qui sont si particuliers à l’instrument. »
Nous vous présentons Frictions – la balado, une réalisation d’Ariane De Bois pour le centre d’artiste DARE-DARE.
Cette série de balados a pour objectif de magnifier la parole des artistes ayant participé à la programmation FRICTIONS (2018-2019), en leur donnant, individuellement, un long temps de parole. Pour ce faire, l’autrice en résidence Ariane De Blois a choisi de produire des portraits audio intimistes où les artistes partagent leurs réflexions sur leur projet réalisé à DARE-DARE, mais aussi, plus globalement, sur leurs recherches et leur démarche. Sa contribution réflexive et ses échanges s’inscrivent dans le volet Espace critique du centre d’artiste.
Frictions – la balado | Entretien avec Julie Delporte
Cette balado est consacrée à Julie Delporte et à son projet de poésie Décroissance sexuelle, présenté dans l’enseigne lumineuse de DARE-DARE.
Julie Delporte y discute entre autres de thérapie collective dans le contexte de la culture du viol, de son désir de prendre soin de ses lectrices et de l’importance pour elle de la beauté et de la sororité.
Frictions – la balado | Entretien avec Helena Martin Franco
Cette balado est consacrée à Helena Martin Franco et à son projet de performance ALTÉROPHILIE ou Le jeu des forces de Fritta Caro.
Helena Martin Franco y partage ses réflexions sur sa pratique performative et aborde de manière sensible divers sujets allant de l’homogénéité culturelle du milieu de l’art à la colonialité de pouvoir en passant par la censure et le sentiment de déphase vécu par les personnes immigrantes.
Pour en savoir plus sur le projet d’ALTÉROPHILIE ou Les Jeux de Force de Fritta Caro,consultez les liens suivants:
Une chronique d’Élisabeth Recurt sur le texte au cœur de pratiques en arts visuels. Céline Huyghebaert a été invitée à parler du texte dans sa pratique lors de cette chronique.
Vous pouvez en apprendre davantage sur le travail de Céline Huyghebaert sur son site Internet.
Vous pouvez écouter l’entrevue de Céline Huyghebaert à la chronique d’Artexte lors de notre émission No. 82 le 13 avril 2020.
Voici des images d’œuvres mentionnées lors de l’entretien.
Artexte, Dégustation de la collection Hélène Brousseau présente le dossier d’artiste de Camille Turner et une conversation avec Joana Joachim au sujet du Afronautic Research Lab.
Vous pouvez écouter une version longue de cet entretien sur le Mixcloud de Artexte.
Vous pouvez en apprendre davantage sur la pratique de Camille Turner grâce à son site Internet.
L’article « Après Arts Against Postracialism » de Artexte pourrait aussi vous intéresser, où Dr. Philip S. S. Howard était aussi invité à discuter du projet itinérant Arts Against Postracialism.
Nous vous invitons aussi à consulter le site Internet de Joana Joachim.
Marie Kolb, Questions praxiques Marie Pier Théberge a été rencontrée pour discuter de sa pratique.
Vous pouvez en apprendre davantage sur cette artiste, sur son site Internet.
Commissariat musical
Alex Pelchat a fait le commissariat musical cette semaine sous la thématique de l’hommage explicite.
« Je suis né à Shawinigan-Sud dans les années 80 (presque 90) et je joue de la guitare depuis la 3e année du primaire. Je joue au sein de divers groupes de musique à Montréal dont l’Ensemble Habitant et BUM, en plus d’organiser des concerts de musique expérimentale et d’être impliqué comme organisateur syndical et communautaire. Influences incluant, mais non limitées à: Keiji Haino, Albert Ayler, Kris Kristofferson et Kim Gordon.
Plusieurs projets en chantier pour 2020, dont l’enregistrement d’albums et le possible début d’un label indépendant. Plusieurs de mes parutions avec divers groupes sont trouvables sur cuchabatarecords.bandcamp.com du label montréalais Cuchabata Records.
Smilebag Alex Pelchat Album : Canada Année : 2015
La pièce choisie parmi mes sorties est « Smilebag » de l’album Canada, un album enregistré à la maison avec les moyens du bord, un vieux téléphone qui enregistre mal et l’acoustique fancy de la cuisine. J’ai enregistré le tout après avoir passé les vacances dans plusieurs états américains. À l’époque, je tournais beaucoup avec divers projets et j’avais partagé la scène au Rhodes Island avec un groupe ahurissant de noise punk assemblé « sur le tas » qui n’a joué que quelques spectacles sous le nom « Smilebag ». Smilebag était un groupe typique de l’underground américain : spontané, créatif et désorganisé de la meilleure façon. Les trois filles du groupe jouaient du punk sans vernis ni finition et la guitariste mettait des cuillères entre ses cordes. J’ai donc enregistré la pièce « Smilebag » avec des cuillères et des fourchettes en leur honneur et je voulais définitivement leur dédier la pièce. 7 des 16 pièces de l’album sont dédiées à des artistes d’ailleurs et d’ici.
J’aimerais cela que les artistes qui m’entourent prennent le temps de démontrer plus d’admiration et même d’affection pour les artistes avec qui ils passent du temps. Il y a une gêne mal placée pour parler de l’admiration que l’on ressent pour nos pairs. Il me semble que la « toponymie » des créations musicales en musique avant- garde et en création expérimentale est souvent abstraite. Je voudrais que l’on devienne de plus en plus habitués à dédier des œuvres aux gens qui nous entourent, mais aussi à nos idoles et nos modèles lointains.
Mori Ikue John Zorn Album : Classic Guide to Strategy Volume 2 Année : 1985
La première pièce sélectionnée est « Mori Ikue » de John Zorn paru sur l’album Classic Guide to Strategy Volume 2 en 1985. J’ai choisi cette pièce, car je considère que John Zorn est l’artiste qui a possiblement le plus de compositions, d’albums et de concerts dédiés à honorer des personnes importantes pour lui. Il est donc un « tenant » de l’hommage explicite. Son album Classic Guide 2 est un des meilleurs albums jamais parus par ailleurs et la pièce choisie rend hommage à une grande artiste américaine.
Bessie Jones Moor Mother Album : Manufacture of Indigo Année : 2015
La deuxième pièce sélectionnée est « Bessie Jones » de Moor Mother, paru sur l’album Manufacture of Indigo. Moor Mother est un projet solo de l’artiste Camae Ayewa de Philadelphie qui réunit noise, hip-hop et musique industrielle. Son œuvre est complètement électrique et l’album Manufacture of Indigo est une partie plus « posée » de sa discographie, avec beaucoup d’échantillonnages. Ici, Ayewa sample la légende afro-américaine Bessie Jones et lui dédie le nom de la pièce.
Nous parlons avec Marie-Eve Beaupré, conservatrice responsable de la collection au Musée d’art contemporain de Montréal, au sujet de leur annonce d’acquérir seulement des artistes travaillant au Québec pour l’année 2020-2021.
Vous pouvez donner à la campagne de financement pour doubler leur budget d’acquisition sur le site de la fondation du MAC.
Si vous avez des questions sur le processus d’acquisition du MAC ainsi que sur les avantages fiscaux liés aux dons et legs d’œuvres d’art, vous pouvez contacter le Musée d’art directement en utilisant cette adresse courriel : acquisition@macm.org.
Le commissariat musical a été réalisé par Pat McMaster.
L’artiste interdisciplinaire Pat McMaster est engagée dans la composition électroacoustique et la pratique de la performance depuis plus de vingt ans. Ses compositions mettent l’accent sur l’expressivité musicale et l’expérimentation sans peur. Son travail transgresse les barrières entre le son et les arts visuels et du spectacle, en fusionnant un profond parcours technologique avec une créativité inventive. Il poursuit actuellement une formation en études électroacoustiques avec spécialisation en pratiques créatives et une mineure en études irlandaises à l’Université Concordia.
Il s’est récemment concentré sur l’intersection de l’art et de l’intelligence artificielle, produisant un projet de nouveaux médias avec l’artiste interdisciplinaire Émilie Fortin, inspiré par le mouvement Fluxus.
Commissionnée par ondiste et fondateur de l’ensemble d’Ondes de Montréal Jean Laurendeau pour deux ondes Martenot et percussion, dans le cadre des Nocturnales de la Faculté de musique de l’Université de Montréal
Capriccio, for ondes & tape Estelle Lemire Année : 1990
“Capriccio a été créé en février 1990 lors d’un récital que je donnai à la galerie Dazibao de Montréal. Cette pièce de circonstance, à la fois légère et nostalgique, se voulait à l’époque une réflexion musicale sur le postmodernisme en musique en même temps qu’un clin d’oeil aux artistes en arts visuels qui faisaient partie du projet. Capriccio adopte une technique de recyclage. Quelques motifs musicaux, une partie du texte décrivant la partition ainsi que des indications de jeu sont toutes issues des fameuses Saisons de Vivaldi.” – Estelle Lemire
Improv in C Bayat – C Saba Radwan Ghazi Moumneh et L’ensemble d’Ondes de Montréal Année : 2013 Ces deux improvisations ont été présentées dans le cadre de la soirée Pop Montréal 2013 célébrant les ondes Martenot. Marie-Jo Thério et Patrick Watson étaient également invités.
Une fièvre d’ondes Martenot Pat McMaster Année : 2019
Composé pour “60×60 Concordia”, un concert interdisciplinaire organisé par le département des beaux-arts de l’université Concordia. Chorégraphie écrite et danse interprétée par Emma Letellier.
Épisode 5 – Karine Demers, le papier pour thérapie
L’artiste plasticienne Karine Demers plie et assemble le papier avec précision et patience pour un résultat hypnotisant. Ses oeuvres en relief reflètent son besoin de mener des tâches répétitives, puisque c’est ainsi que la créatrice apprivoise son trouble obsessionnel compulsif. Depuis longtemps, l’art lui offre une alternative saine et joyeuse pour cohabiter avec sa santé mentale.
Avec une sincérité viscérale, elle nous raconte ce qui a basculé en 2018, lorsqu’elle ose se lancer à temps plein dans sa carrière d’artiste. Passionnée et anxieuse, ses états d’âme touchent et font écho aux mille et une questions que les artistes visuels voient tourner dans leurs têtes. Immersion dans l’atelier et le récit de cette créatrice sensible, audacieuse et introvertie.
Épisode 4 – L’art (et la vie) au temps du confinement
Depuis un mois, nos corps sont confinés, à l’abri d’une maladie invisible, inquiétante et microscopique. Mais cela ne signifie pas forcément que nos fibres artistiques sont en cage. À quoi l’art et les artistes peuvent-ils nous servir pendant la crise? Est-ce que c’est facile de créer en ce moment? Les créateurs et créatrices sont-ils capables d’aider la société?
Des artistes visuels nous invitent dans leur univers de quarantaine pour nous partager leurs pensées, leurs craintes, leur déception, leur ténacité et leur créativité.
Dans cet épisode spécial, on fait place à l’incertitude ambiante et on continue de s’accrocher fort à ce qu’aucune pandémie ne pourra annuler: la création et les émotions.
Remerciements chaleureux aux artistes qui ont accepté de partager un bout de leur quotidien en ces temps difficiles.
Amour et gratitude pour tous les soignant.es, les ambulancier.es et pompier.es, les commis d’épicerie, les livreur.euses, les nettoyeur.euses, celles et ceux qui ramassent les poubelles, qui conduisent les bus… Bref, les héros et héroïnes du dehors.